Entretien avec Benoît Peeters pour La Croix par Stéphane Dreyfus, réservé aux abonnés
L’auteur des Cités obscures, le scénariste et écrivain Benoît Peeters, préside le 29 janvier la session d’ouverture des états généraux de la bande dessinée, organisée dans le cadre du Festival d’Angoulême. Lancée par le syndicat des auteurs de BD, qui s’inquiètent de leur précarisation croissante, cette initiative doit dresser un tableau de la situation du 9e art en France.
La Croix : L’attentat contre Charlie Hebdo vient-il souligner l’urgente nécessité de poser les problèmes que rencontre le monde de la BD ?
Benoît Peeters : On pourrait se dire que le choc provoqué rend quasi obscène le combat pour vivre de sa profession à un moment où certains en meurent. Il n’y a pas de proportion entre ces deux événements. Mais cet attentat a mis un coup de projecteur sur notre métier. On s’est rendu compte à quel point le dessin et la caricature faisaient partie de nos vies. […]