La Cité internationale de la bande dessinée et de l’image organise la quatrième édition des Rencontres internationales de la bande dessinée, réunissant différents acteurs du secteur invités à débattre des problématiques professionnelles en cours. Sous le titre Bande dessinée : un patrimoine vivant : Histoire des arts, patrimonialisation et transmission, l’édition 2020 est consacrée au patrimoine de bandes dessinées. Nombre de places limitées : inscrivez-vous !
jeudi 2 et vendredi 3 avril 2020
Bande dessinée : un patrimoine vivant : Histoire des arts, patrimonialisation et transmission
en partenariat avec le Ministère de la Culture, les États Généraux de la Bande Dessinée, le réseau Canopé16, la communauté d’agglomération GrandAngoulême, la ville d’Angoulême, le Pôle Image Magelis et la Région Nouvelle-Aquitaine.
En cette année 2020 de la Bande dessinée, les Rencontres internationales de la bande dessinée, qui succèdent aux trois éditions des Rencontres Nationales de la Bande Dessinée lancées en 2016, se penchent sur l’une des questions les plus essentielles de l’histoire culturelle : celle du patrimoine. Le rapport La Bande dessinée, nouvelle frontière artistique et culturelle – 54 propositions pour une politique nationale renouvelée remis par Pierre Lungheretti avec la collaboration de Laurence Cassegrain au Ministre de la Culture en janvier 2019 proposait la mise en œuvre d’une politique nationale du patrimoine de la bande dessinée. Le préalable à l’établissement de cette politique nationale du patrimoine de la bande dessinée est la définition de ce patrimoine et des enjeux qui lui sont liés, en tant que biens très largement partagés et qui influent sur la constitution d’une identité culturelle collective.
Cette notion de patrimoine soulève la question du statut même de la bande dessinée au sein de l’histoire des arts. Patrimoine vivant, en permanente évolution créative et technique, de quelle manière la bande dessinée entre-t-elle dans les collections des musées et des bibliothèques ? Et comment rendre accessible ce patrimoine in vivo pour en assurer une meilleure transmission et une plus large diffusion ? Quels rapports les créateurs entretiennent-ils avec la patrimonialisation de leur travail et quels équilibres convient-il d’observer entre collections publiques et privées, archives d’éditeurs et dons d’auteurs, politique d’acquisition et marché de l’art ? Par quels moyens et selon quels axes étudier ce patrimoine transdisciplinaire et protéiforme, pour en développer une meilleure connaissance, mieux le conserver et surtout, davantage le transmettre ?
Ce colloque interdisciplinaire et international a pour objectif de rapprocher et confronter les points de vue et les approches, en incluant également la question de l’innovation et des humanités numériques. Pendant ces deux journées de rencontres, seront abordées non seulement les méthodes, pratiques et outils, mais aussi de nouvelles approches théoriques et analytiques qui permettront de renouveler entièrement la perception et le traitement du patrimoine de la bande dessinée.
En ce sens, on pourra s’interroger sur la nature spécifique de la bande dessinée, et ce que celle-ci permet de repenser au profit d’un renouvellement de la notion générale de patrimoine au XXIe siècle. Quel peut être l’intérêt de la bande dessinée par rapport aux approches patrimoniales traditionnelles du point de vue muséographique, ethnologique, littéraire, linguistique ? De quelle manière la bande dessinée peut-elle contribuer à un développement plus démocratique du patrimoine culturel matériel et immatériel, et comment cet apport peut-il s’organiser à une échelle internationale ? Avec quels enjeux ?
Jeudi 2 avril
- 9h00-9h30 Allocution d’accueil par Pierre Lungheretti, directeur général de la Cité
- 9h30-10h15 Patrimoine et bande dessinée : Introduction par Marie-José Mondzain
- 10h30-12h00 Etudier le patrimoine de la bande dessinée : les enjeux de la recherche sur un corpus culturel : Table ronde avec Marc Monjou (Eesi), Pascal Robert (ENSSIB), Frédéric Chauvaud (Université de Poitiers), Adrien Genoudet (Entre-temps / Collège de France)
- 12h00-13h00 Construire un patrimoine de la bande dessinée : résistances et innovations : Table ronde avec Jean-Marie Compte (BnF), Service du livre et de la lecture, Direction des musées de France (Ministère de la Culture), Anne-Héléne Hoog (CiteBD), et autres intervenants non encore confirmés.
- 14h00-14h30 Vers un meilleur usage du numérique – Présentation de la base de données MediaBD par Jean-Paul Gabilliet (chef de projet Mediabd)
- 14h30-15h00 Bande dessinée et histoire de l’art : quelle place pour la bande dessinée par Eric de Chassey (INHA)
- 15h00-16h30 Comment collectionner la bande dessinée ? Critères de distinction, généalogies et transmission : Table ronde avec Annette Gehrig (Cartoon Museum Basel), Carine Picaud (Bibliothèque nationale de France) et autres intervenants non encore confirmés
- 17h00-18h30 Transmettre : quels usages du patrimoine de la bande dessinée ?
table ronde avec Sébastien Gokalp (Musée national de l’histoire de l’immigration), Stephane Baujean (FIBD), Zeev Gourarier (Musée des arts forains), Yannis Koikas (BNF), Emilie Salaberry (Musée des Beaux-arts d’Angoulême).
- 18h30-19h00 Conclusion de la première journée
- 19h00 Cocktail et soirée
Vendredi 3 avril
- 9h00-10h30 Les auteurs face à l’Histoire – faire vivre le patrimoine par la création contemporaine : Table ronde avec Antoine Ozanam, Ferri, Samuel Lévêque (Citebd)
- 10H45-12H30 Editeurs et auteurs : le patrimoine en construction : table ronde avec T. Groensteen (Actes Sud/ L’an 2), F. Boilet, Julien Papelier (Dupuis), et autres intervenants non encore confirmés
- 14h00-14h30 Jean-Pierre Dionnet : mes moires de la bande dessinée
- 14h30-16h00 Collectionner : l’art et la passion
- 16h00-17h00 Conclusion : la bande dessinée fait-elle patrimoine ? par Aurélien Bellanger et Jean-Pierre Dionnet
La participation à ces journées d’étude est gratuite sur inscription (recommandée en raison du nombre de places limité).
pour s’inscrire :